Océan de Brume, le calme est une façade, ne t'y fie pas... [FINI]

L'hiver arriva avec son grand manteau de neige glacée. Les chevaux avaient froid. Il faisait froid. L'herbe gelait, les pousses gelaient. La famine sévissait.
La venue de la petite jument tombait mal. Sa mère n'avait plus de lait et la pouliche avait faim. Elle se mit vite à l'herbe car sa mère ne produisait plus de lait. Peu après, sa mère tenta de la tuer.
Elle s'éloigna de la pouliche. Affamée, celle-ci tenta de téter les rares gouttes de lait qu'elle parvenait à produire. Mais elle n'avait plus la force, plusla nourriture nécessaire pour créer ce lait. Elle lui décrocha un coup de sabot qui ne l'atteint pas. Puis elle continua à s'éloigner. La petite pouliche la suivit. Elles furent bientôt hors de vue du troupeau. Alors sa mère se retourna et se cabra.
- Débrouille-toi seule ! Tu vas me tuer à force de boire mon lait !
Petite Brume recula, terrifiée. Elle tenta d'une toute petite voix :
- Mais je vais mourir !
Quoiqu'il arrive, l'une de nous doit mourir et je veux pas que ce soit moi !
Elle baissa la tête peinée et demanda :
- Tu m'apprendras à me nourrir au moins ?
Elle souffla de la vapeur créée par le froid. Puis elle répondit :
- Non ! Débrouille-toi !
- Mais...
Ce fut le mot de trop. La mère se cabra plus haut encore et retomba à quelques centimètre de sa fille. Ne la voyant pas partir elle lui cria de cesser de la suivre. Ne bougeant toujours pas, elle commença à s'pprocher, grande forme menaçante. Puis elle la mordit. La pouliche hurla. La mère la lacha et rejoint le troupeau. Petite Brume était touchée à la gorge, elle ne pouvait pas survivre.
Mais elle lutta. Encore. Et encore. Le sang finit par coaguler puisque la chair était peu entamée, bien que profondément. Le sang cessa de couler petit à petit. Elle s'evanouit.

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Lorsqu'elle se réveilla, son ventre criait encore plus fort que la veille tant elle avait faim. Un autre cheval aurat fui tant elle faisait peur à voir. Ses cotes saillaient de façon alarmante, son encolure était creuse, sa queue et sa crinière ternes. Elle n'eut pas la force de se lever et grignota les quelques toffes d'herbe à sa portée. Puis allongea l'encolure et en mangea quelques autres. Même si ses forces ne lui étaient pas revenues, elle devait se lever. Elle poussa sur ses pattes, se leva à grand peine et vacilla. Mais si elle retombait elle ne pourrait plus se relever.
Elle retrouva son équilibre et fis quelques pas hésitants. Elle baissa lentement l'encolure et arracha une touffe d'herbe. Petit à petit, elle dévora les dernières herbes vertes de la saison. Mais elle était en meilleure forme. Elle décida de ne jamais se laisser tuer par qui que ce soit. Et de ne jamais se laisser mourir.

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Elle est devenue Nuage de Brume, une apprentie douée et calme, intelligente et réfléchie, travailleuse et courageuse ; mais aussi une jeune jument effacée et timde. Elle reçut ensuite son nom de guerrière : Océan de Brume. Son nom lui plaisait. Bine que jeune, elle était patiente. Elle eut l'honneur de former un apprenti. Nuage de Vent était un jeune étalon encore plus timide qu'elle. Avec lui elle reprit un peu de sa confiance et en fit un guerrier dangeureux.
Lors de sa nomination, le lieutenant mourrut. A la nuit tombée, aux alentours de minuit, elle reçut sa place.

Océan de Brume. Lieutenante du clan de l'Océan. Cela lui allait bien.